L’évènement de lancement du rapport “L’éducation prise pour cible 2022” (Education under attack 2022) a eu lieu le 16 juin 2022 au CICG, à Genève
Co-organisateurs : Les missions permanentes de l’Argentine, du Nigeria, de la Norvège et de l’Espagne auprès des Nations unies à Genève, la Coalition mondiale pour la protection de l’éducation contre les attaques (GCPEA), le Hub mondial de Genève pour l’éducation dans les situations d’urgence et Save the Children.
Co-sponsors : Core Group of States on the Safe Schools Declaration [1], le Global Education Cluster, le Global Protection Cluster.
“L’éducation prise pour cible” est une publication phare de la Coalition mondiale pour la protection de l’éducation contre les attaques (GCPEA). Elle recense les attaques contre l’éducation dans le monde et suit six formes de violence dans le contexte de l’éducation [2]. L’édition 2022 documente les attaques contre les écoles, les universités, leurs étudiant·e·s et leur personnel, ainsi que l’utilisation militaire des écoles et des universités du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2021. Le rapport met en lumière l’impact de ces attaques, mais aussi les évolutions positives en matière de protection de l’éducation dans les conflits armés au cours de cette période.
L’édition 2022 est la sixième d’une série de publications examinant la menace ou le recours effectif à la force contre les étudiant·e·s, les enseignant·e·s, les universitaires, les autres personnels de l’éducation ou les installations et matériels éducatifs, ainsi que l’utilisation des écoles et des universités à des fins militaires. Cette édition s’appuie sur deux études publiées par l’UNESCO en 2007 et 2010, et trois études publiées par le GCPEA en 2014, 2018 et 2020. Le rapport dresse le profil de 28 pays touchés par des conflits et présente un schéma systématique d’attaques à l’éducation et d’utilisation militaire des installations éducatives. En plus des pays présentés dans le rapport, le GCPEA a identifié des rapports sporadiques d’attaques à l’éducation dans plus de 45 autres pays. Le rapport examine les tendances des attaques contre l’éducation liées au Covid-19 en 2020 et 2021, ainsi que les impacts genrés des attaques à l’éducation. Il analyse également les effets de l’utilisation d’armes explosives sur les écoles et les universités, qui se sont produites dans au moins 25 pays en 2020 et au premier semestre 2021.
L’événement a mis en avant l’étendue et l’impact de la violence ciblée contre les étudiant·e·s, les éducateur·trice·s et leurs écoles et universités dans les situations de conflit, a présenté les principales conclusions du rapport et identifié comment la Déclaration sur la sécurité des écoles contribue à prévenir cette violence et à en atténuer les effets. À ce jour, 114 États ont adhéré à la Déclaration – un engagement politique intergouvernemental visant à protéger l’éducation pendant les conflits armés. La Déclaration est un outil important qui permet de sauver la vie de civil·e·s, de préserver le caractère civil des établissements scolaires et, plus généralement, de protéger l’éducation contre les attaques.
Notez que le lancement mondial officiel du rapport a eu lieu le 1er juin 2022 dans le cadre d’un événement virtuel de haut niveau. Cette réunion en ligne était ouverte au public.
[1] Membres du Core Group : l’Algérie, l’Argentine, l’Autriche, la Belgique, le Canada, l’Équateur, le Guatemala, l’Irak, l’Italie, le Luxembourg, les Maldives, Malte, le Maroc, le Niger, le Nigeria, la Norvège, la Palestine, le Portugal, le Qatar, l’Espagne, la Suisse, le Togo, le Royaume-Uni, l’Uruguay et le Vietnam.
[2] Attaques contre des écoles ; attaques contre des étudiant·e·s, des enseignant·e·s et d’autres personnels de l’éducation ; utilisation militaire des écoles et des universités ; recrutement d’enfants à l’école ou sur le chemin de l’école ; violences sexuelles perpétrées par des groupes armés à l’école ou à l’université ou sur le chemin de l’école ou de l’université ; et attaques contre l’enseignement supérieur.