Contribuer à un meilleur accès à l’éducation pour les personnes déplacées – Lancement du rapport

Des millions d’enfants sont contraints de fuir de chez eux chaque année et ne peuvent pas aller à l’école. En amont de la Conférence de haut niveau sur le financement d’Education Cannot Wait qui se tiendra en février 2023, le nouveau rapport de l’Internal Displacement Monitoring Centre (IDMC), lancé avec le Hub ESU et l’International Data Alliance for Children on the Move (IDAC), souligne la nécessité de mobiliser des ressources pour garantir l’accès à l’éducation des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays. Le rapport indique également que les impacts du déplacement varient en fonction du sexe de l’enfant, de son statut de handicapé et d’autres caractéristiques. Aussi, le manque de suivi fiable et cohérent des personnes déplacées à l’intérieur des pays constitue un défi important pour répondre à leurs besoins éducatifs.

Il est connu que les déplacements internes peuvent avoir un impact énorme sur l’accès des enfants à une éducation continue et de qualité et ce rapport cherche à combler d’importantes lacunes de connaissances autours de cette question. Il a été estimé que le plan d’intervention humanitaire en 2021 en faveur d’une aide à l’éducation à 14 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays a coûté plus d’un milliard de dollars. Pourtant, en raison des contraintes en matière de ressources et de financement, de nombreuses personnes déplacées ne bénéficient pas de ce soutien vital. Dans les pays touchés par des crises, une fille sur trois seulement aura terminé ses études secondaires d’ici 2030.

L’éducation est un droit fondamental pour chaque enfant. Pourtant, en 2021, pas moins de 9 millions d’enfants déplacés à l’intérieur de leur propre pays n’ont pas reçu de soutien dans le cadre des plans d’intervention humanitaire pour s’assurer qu’ils aient accès à l’éducation. Pour en savoir plus, consultez le nouveau rapport de l’IDMC sur le sujet.

Le rapport donne une vue d’ensemble de l’état des données sur l’éducation des personnes déplacées et des estimations autours du nombre de garçons et de filles déplacés en âge d’être scolarisé·e·s dans 13 pays : en Afghanistan, en Colombie, en République démocratique du Congo (RDC), en Éthiopie, en Irak, au Mozambique, au Myanmar, au Nigeria, en Somalie, au Soudan du Sud, au Soudan, en Syrie et au Yémen.

Il explore différentes sources de données et méthodologies pour mesurer l’accès des enfants déplacés à l’éducation, et le coût d’un soutien éducatif. En conclusion, le rapport souligne les pratiques prometteuses et les voies à suivre pour améliorer la collecte et l’utilisation de données fiables, opportunes et comparables afin d’informer des interventions efficaces.

L’une des principales conclusions du rapport est qu’il est nécessaire d’améliorer la disponibilité de données de qualité sur l’accès à l’éducation par les personnes déplacées, et sur la manière dont cet accès varie en fonction du sexe, du handicap et d’autres caractéristiques. Ces données sont une condition préalable pour comprendre l’ampleur du problème, planifier et chiffrer des réponses efficaces, mesurer les progrès et évaluer au mieux l’impact des interventions.