Depuis 2022, 400 millions d’élèves dans le monde ont subi des fermetures d’école en raison de conditions météorologiques extrêmes. Le changement climatique a un impact disproportionné sur les garçons et les filles qui sont déplacés ou touchés par la violence, les conflits et d’autres crises humanitaires.
Le défi est clair, tout comme bon nombre de solutions. Les actions spécifiques à entreprendre sont présentées ici à droite.
Elles comprennent des mesures spécifiques visant à impliquer les enfants et les jeunes dans les décisions concernant leur propre avenir, et à s’assurer qu’ils ont les moyens de prendre cet avenir en main – ce qui signifie nécessairement un accès à une éducation de qualité, à des compétences vertes et à l’éducation climatique. Des mesures peuvent également être prises pour augmenter le financement des projets d’adaptation et d’atténuation axés sur des secteurs – tels que l’éducation – qui renforcent la résilience des communautés vulnérables. Pour soutenir ces priorités et faire face aux impacts de la crise climatique sur l’éducation, l’éducation doit avoir sa place dans les contributions déterminées au niveau national (CDN), les plans nationaux d’adaptation (PAN) et les autres plans climatiques aux niveaux local, national et international.
Ces messages sont importants pour les décideurs politiques et autres acteurs en vue de la COP29 et au-delà.
Pour approfondir ces messages et explorer les solutions mises en place par les pays, le Hub mondial de Genève pour l’éducation dans les situations d’urgence (Hub ESU) et ses membres organisent un dialogue politique le 8 novembre. L’événement permettra de partager des connaissances entre gouvernements, décideurs politiques, donateurs, représentants internationaux et partenaires, et de donner une vue d’ensemble des développements et progrès en matière de changement climatique et d’éducation dans les situations d’urgence (ESU), un an après le lancement du premier rapport sur le sujet. L’événement examinera les solutions qui fonctionnent pour assurer la continuité de l’éducation sûre et inclusive face à la crise climatique – en mettant l’accent sur les contextes de crise – et les implications pour l’élaboration des politiques.
Seuls 2,4 % des financements pour le climat provenant des principaux fonds multilatéraux sont actuellement consacrés à des projets dont les enfants sont les principaux bénéficiaires, et moins de la moitié des contributions déterminées au niveau national (CDN) tiennent compte des enfants ou des jeunes. Cette situation doit changer. Le secteur de l’éducation subit des pertes financières estimées à US$ 4 milliards par an, en raison des seuls cyclones, et quelque 62,1 millions d’enfants ont été déplacés dans leur pays en raison de catastrophes météorologiques entre 2016 et 2023.
Seule environ la moitié des programmes scolaires nationaux dans le monde mentionnent le changement climatique, et généralement de manière peu approfondie, ce qui représente une occasion manquée de sensibiliser et d’encourager l’action climatique en faveur de l’atténuation et de l’adaptation. N’étant pas suffisamment équipés ou soutenus, les enseignants peinent à enseigner efficacement les questions climatiques, et les chocs climatiques entravent encore davantage leur capacité à travailler.
L’éducation a pris une place prépondérante parmi les sujets discutés lors de la COP28, grâce à une journée dédiée lors de la conférence et à la « Déclaration sur le programme commun pour l’éducation et le changement climatique lors de la COP28 ». La dynamique doit être maintenue lors de la COP29. Ensemble, nous pouvons accélérer l’ambition climatique, nous adapter et minimiser les pertes d’apprentissage pour tous les enfants et les jeunes.