Les données et les preuves ne se limitent pas aux chiffres, et l’éducation dans les situations d’urgence a un impact qui va au-delà de l’apprentissage.
Une meilleure utilisation des données et des preuves permet d’assurer une éducation inclusive, équitable et de qualité pour toutes et tous, et l’éducation est à son tour un moyen essentiel d’améliorer la santé physique et mentale, la protection, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et la résilience climatique. C’est pourquoi il est important de s’assurer que les données peuvent être transformées en connaissances et en preuves sur les interventions qui fonctionnent pour répondre aux besoins éducatifs des enfants et des jeunes touché.e.s par les crises et déplacé.e.s.
Le Sommet mondial sur les données et les preuves de l’éducation dans les situations d’urgence s’est déroulé du mardi 6 juin au jeudi 8 juin 2023 à Genève. Il a été organisé par le Réseau inter-agences pour l’éducation dans les situations d’urgence (INEE), Education Cannot Wait (ECW), Affaires mondiales Canada (GAC), le Hub mondial de Genève pour l’éducation dans les situations d’urgence (Hub ESU), l’International Rescue Committee (IRC), le Réseau pour les politiques et la coopération internationales dans l’éducation et la formation (NORRAG), le Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO) du Royaume-Uni, l’UNESCO, le HCR, et l’UNICEF.
Le 6 juin, en marge du Sommet, la Mission permanente du Canada auprès des Nations Unies à Genève, la Mission permanente de la République du Kenya auprès des Nations Unies à Genève, la Mission permanente de la Suisse auprès des Nations Unies à Genève, INEE et le Hub ESU ont organisé une réception de haut niveau sur l’éducation dans les situations d’urgence à l’Institut universitaire de hautes études de Genève.
Il s’agissait d’une occasion unique de réunir les décideur.rudr.s politiques, les ministres de l’éducation, les universitaires et les praticien.ne.s contribuant au sommet sur les données et les preuves, ainsi que les principaux acteurs intersectoriels de la Genève internationale, afin d’échanger et de renforcer les relations intersectorielles.
“L’éducation dans les situations d’urgence, en plus d’être une intervention vitale en soi, est également un moyen essentiel d’améliorer la santé physique et mentale, la protection, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et la résilience climatique”, a déclaré Petra Heusser, coordinatrice du Hub ESU.
“Grâce au Sommet mondial sur les données et les preuves en matière d’éducation dans situations d’urgence, nous espérons tirer parti de la portée et de l’ambition croissantes de la communauté de l’éducation dans les situations d’urgence”, a ajouté Dean Brooks, directeur de INEE.
Son Excellence M. Cleopa Kilonzo Mailu, représentant permanent de la République du Kenya auprès des Nations Unies à Genève, a parlé de la nécessité d’améliorer la coordination, l’anticipation, la prévention et la réponse, en passant par une collecte et un partage des données plus efficaces.
“On ne peut pas parler de transition vers le développement sans avoir pu éduquer les populations touchées par les crises”, a-t-il déclaré. “Et c’est grâce à des données précises que nous disposerons des éléments nécessaires pour préparer et répondre aux besoins éducatifs dans les situations d’urgence.
Alia Al-Khatar-Williams, directrice adjointe de la Division de la résilience et des solutions du HCR, a discuté de certains des principaux défis à une collecte et une utilisation efficaces des données.
“Notre objectif collectif est de veiller à ce que les besoins de toutes les populations, y compris les plus vulnérables, soient pris en compte”, a-t-elle déclaré. “Avant tout, nous devons utiliser de meilleures données pour rendre visible ce qui demeurt invisible.
Enfin, Celine Jaggernauth, féministe et militante de la jeunesse de Trinité-et-Tobago, a expliqué comment les groupes et intérêts locaux peuvent à la fois contribuer à l’amélioration des données et en bénéficier.
“Les interventions doivent répondre aux besoins de leurs communautés respectives”, a-t-elle déclaré. “En temps de crise, les jeunes devraient être inclus.e.s en tant qu’acteurs clés dans la collecte de données, la mise en œuvre et les activités de suivi et d’évaluation.
Le Sommet sur les données et les preuves en matière d’éducation dans situations d’urgence est une étape importante d’une initiative triennale menée par l’INEE et le GAC en partenariat avec ECW, le FCDO, IRC, NORRAG, UNESCO, UNHCR et UNICEF pour renforcer l’écosystème des données et des preuves de l’ESU par l’établissement d’un programme d’action sur les données et les preuves de l’ESU, et le suivi des progrès réalisés dans le cadre de ce programme.
Les participant.e.s
- Ont examiné l’efficacité de l’écosystème de données et d’éléments probants, des mécanismes et des plateformes de partage des connaissances existants, ainsi que la coordination entre les niveaux mondial, régional et national, afin d’identifier les lacunes et les possibilités d’amélioration de l’écosystème de données ;
- Ont partagé des pratiques, des voies et des processus prometteurs pour générer, partager et utiliser des données et des preuves afin de renforcer la résilience du système par une approche nexus humanitaire-développement ; et
- Ont collaboré avec les principales parties prenantes qui s’efforcent de renforcer les données et les preuves sur l’éducation des enfants et des jeunes réfugié.e.s, déplacé.e.s à l’intérieur de leur pays et des communautés d’accueil aux niveaux local, régional et mondial.
Afin de collecter et d’utiliser les données de manière efficace, un financement supplémentaire est nécessaire, car les ressources existantes sont limitées et mises à rude épreuve.
Le 2023 Global EiE Data & Evidence Summit a produit un programme d’action qui sera prochainement publié sur https://inee.org/. Toutes les parties prenantes sont invitées à le consulter.